Transdisciplinarités
Quête professionnelle autant que personnelle, la réalisation nourrit ma curiosité créative, mon goût de l’observation et de la transmission, et relie ma passion pour l’image à celle de l’écriture et de la musique.
Le documentaire, medium sensible, véritable art de la rencontre et de la présence, permet selon moi d’appréhender le réel avec humanisme et d’en révéler sa beauté.
Sa problématisation du réel pose néanmoins des enjeux intellectuels et éthiques que ma formation transdisciplinaire en sciences politiques et en langues étrangères, couplée à un intérêt pour la psychologie et la philosophie, m’aident à appréhender au quotidien.
Mon premier long métrage documentaire “À quoi on joue ?”, seule en immersion avec une troupe de théâtre pendant un an, interroge le jeu comme apprentissage de la vie et chemin de connaissance.
“Rangoon Cocoon”, tourné en Birmanie en compagnie du photographe Brice Richard, continue cette quête de transmission tant par sa volonté de donner un espace de parole à un peuple en soif d’avenir et de changement, que donner une image plus juste et nuancée d’un pays méconnu. En Indonésie, je me suis attachée à témoigner d’une souffrance silencieuse, celle des habitants des bidonvilles de Jakarta à Bukit Duri, ou des exclus de Bali, en mettant en lumière l’engagement de personnalités hors du commun, comme l’incarne le Professeur Suryani. J’ai eu la chance avec David Bart de co-réaliser “Les Sirènes du Yangzi”, un film au fil de l’eau du fleuve qui traverse la Chine d’Ouest en Est, d’une mégalopole à l’autre, d’une rencontre surprenante à l’autre.
Le portrait sensible de l’artiste textile Ysabel de Maisonneuve nous a conduit David Bart et moi du Japon à la côte Atlantique au gré de son inspiration, du shibori, des motifs et des couleurs.
Je travaille actuellement à la réalisation d’une série de portraits documentaires poétiques, et poursuis mon oeuvre au long cours nommée “Révolution intérieure”.